Aucune.Envie

Contre qui en avez vous ?

Mercredi 4 août 2010 à 14:22

Je voudrais que mon crâne soit rempli uniquement de plumes. Des toutes petites plumes, douces et blanches. Incapables de raisonner. De penser. De se poser tant de questions. Juste des petites plumes qui me chatouilleraient à la moindre contrariété. Qui me calmeraient devant l'incompréhension. Devant l'exaspération et la bêtise humaine. De jolies plumes qui me sortiraient par les oreilles pour prendre l'air. Pour me sentir plus légère. Moins désordonnée. Moins gênante et méchante. Je voudrais juste être capable de ne pas pouvoir penser. Juste un instant. Un tout petit moment. Parce que même dans mes rêves, tout cela vient s'entrechoquer. Mes nerfs se tendent, encore et encore. Ils craqueront. Et ce sera peut-être là le seul moment où je serai capable de ne penser à rien.

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Vendredi 25 juin 2010 à 18:52

"Il y a des tas de choses qu'on ne te dit pas sur la mort, et l'une des plus importantes c'est le temps que prennent les êtres que tu aimes le plus pour mourir dans ton coeur.
C'est un secret, et c'est tant mieux, car qui voudrait jamais s'attacher à un autre être en sachant comme c'est dur de lâcher prise ? Dans notre coeur, ils meurent tout doucement, un petit peu à la fois, pas vrai ? Comme une plante qu'on oublie de demander à un voisin de passer arroser de temps en temps quand on part en voyage, et c'est tellement triste..."
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Joyeux anniversaire.


S.K

Vendredi 28 mai 2010 à 20:59


Apportez les seaux et les serpières, une vague de larmes risque d'innonder le pays !

Vendredi 7 mai 2010 à 20:50

[...] Quelques fois, dans nos coeurs consacrés à la douleur,
Par la main du plaisir nous essuyons nos pleurs ;
Mais le plaisir s'envole, et passe comme une ombre ;
Nos chagrins, nos regrets, nos pertes sont sans nombre.
Le passé n'est pour nous qu'un triste souvenir ;
Le présent est affreux, s'il n'est point d'avenir [...]
Voltaire

Jeudi 6 mai 2010 à 20:07

Je ne dors plus. Je n'y arrive plus. Chaque fois que je ferme les yeux, ils se rouvrent le quart d'heure suivant. Mes nuits sont longues, mes journées interminables. Je ne supporte plus la lumière. Encore moins les nuits qui se répètent. Je ne supporte plus ces personnes qui ne pensent qu'à elles, ces personnes qui puisent leur énergie dans leur miroir chaque matin. Je sens mes nerfs gonfler sous ma peau, je les sens prêts à exploser comme une bombe nucléaire lancée au hasard. J'ai mal. Chaque jour un peu plus que la veille. Insupportable n'est même plus le mot. Les larmes restent bloquées loin au fond de mon tas de mépris. Elles ne coulent que la nuit. Ces nuits qui n'en finissent pas.

J'aimerais écrire un jour un article comme certains savent les écrire, ces articles plein de vie et de joie, ces articles qui me font tant envie. Mais à chaque fois que je m'y frotte ce sont ces mots là qui sortent, ces mots lourds et agaçants.

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Mercredi 28 avril 2010 à 21:16

Sentir les rayons du soleil réchauffer notre visage, le faire rougir de plaisir, le faire trembler de jouissance. Respirer enfin le léger parfum printanier qui me manque tant chaque hiver. Cette musique ennivrante, des instruments magiquement envoûtants, des notes splandides qui résonnent à n'en plus finir. Des fleurs aux mille couleurs, aux mille senteurs, des fleurs qui font le bonheur de ces petites bêtes dont la vie n'existe que par elles. Un livre, ou plusieurs, pour faire de son plaisir quelque chose d'immortel, quelque chose dont on se délecte à chaque phrase, à chaque mot, à chaque lettre. Et puis des rêves, cette vie que l'on s'imagine vivre un jour, cette accumulation d'évènements que l'on espère tant, cette existance qui est à nos yeux parfaite, ces choix que l'on fait tout en sachant que l'on peut en changer et tout recommencer. Des rêves.
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Mercredi 21 avril 2010 à 17:44

[...]

1. La parade nuptiale.
Lorsque vient la période des amours, les humains se livrent à leur parade nuptiale. Contrairement au paon, que nous connaissons tous, ce n'est pas le mâle mais la femelle qui affiche des couleurs fluorescentes et déploie ses atouts. Comme les humains ne sont pas dotés de plumes, ni de crête, ni de jabot gonflant, elles enfilent des morceaux de tissu bariolés qui attirent l'attention des mâles.
Chose curieuse, les femelles couvrent strictement certaines zones de leur corps et en dévoilent abondamment d'autres. Pour augmenter leur pouvoir attractif, elles enduisent leur bouche de graisse de baleine et garnissent de poudre de charbon leurs paupières. Enfin elles s'aspergent de parfums subtilisés aux glandes sexuelles d'autres animaux terriens, comme le bouquetin des montagnes dont elles extraient le musc. Elles volent même les glandes sexuelles des fleurs pour obtenir des odeurs de patchouli, de lavande ou de rose.
En période de chaleur, le mâle, pour sa part, émet plein de bruits avec sa bouche, sortes de roucoulements qu'il peut accompagner en tapant sur des peaux tendues - phénomène qu'ils appellent : "musique". Ce comportement semblable à celui du grillon champêtre ne porte pas toujours ses fruits. Alors, selon le groupe auquel il appartient, le mâle peut se livrer à sa parade en recouvrant de graisse de porc ses cheveux (gomina), ou bien en gonflant son porte-monnaie comme un jabot. Cette dernière forme de parade s'avère la plus efficace.

2. La rencontre.
Les humains mâles et femelles se rencontrent dans des endroits spécialement conçus à cet effet : les "boîtes de nuit", lieux sombres et bruyants. Sombres pour que le mâle ne puisse pas distinguer clairement le physique de la femelle (il ne sent que son odeur de patchouli, de musc ou de rose). Bruyants pour que les femmes ne puissent pas distinguer clairement les propos du mâle. Avec la main, elle tâte simplement son jabot-porte-monnaie plus ou moins gonflé.

3. La reproduction.
Comment se passe la reproduction des humains sauvages ? Des observations in vitro ont permis d'en résoudre le mystère. Le mâle s'emboîte dans la femelle grâce à un petit appendice dont la taille correspond exactement à celle du receptacle chez la femelle. Lorsque l'emboîtement est bien arrimé, ils remuent jusqu'à ce que la semence du mâle soit libérée.

[...]

5. Le nid.
Construit en béton armé, ils le recouvrent de mousse et de fibres tressées pour que les parois soient moins blessantes. Ils accumulent à l'intérieur toutes sortes d'objets cubiques qui produisent du bruit ou de la lumière. Dans leurs nids, les humains s'agitent en entrant puis se stabilisent dans des fauteils, et là, ils se mettent à gazouiller.
Le premier acte du mâle humain en rentrant chez lui est d'uriner, probablement pour déposer ses phéromones, celui de la femelle est de manger du chocolat.

6. Les rituels humains.
Sur Terre les humains ont des rituels exotiques. Dès les périodes estivales, ils migrent vers les zones chaudes. Cette migration s'effectue très lentement. Ils s'enferment dans les receptacles métalliques et restent de longues heures à avancer au pas. (Expérience de Wurms : si on laisse un mâle humain dans une voiture un certain temps, il en ressort le visage couvert de poils.) Autre rituel : tous les soirs, ils allument une boîte qui émet une lumière bleue et passent plusieurs heures à la fixer dans une immobilité totale. Ce comportement curieux est actuellement étudié par nos chercheurs. Il semblerait que, comme les papillons, les humains soient fascinés par cette lumière.
Enfin, le rituel le plus étrange est peut-être celui qui les pousse à s'enfermer tous les jours à plus de mille dans une rame de métro sans oxygène et sans aucune possibilité de se mouvoir.

7. La guerre.
Les humains aiment se tuer entre eux. (Expérience de Glark : mettez soixante humains dans un pot et cessez de les alimenter, ils finissent par s'entretuer avec une férocité déconcertante.) De loin on peut repérer leurs champs de bataille aux détonations at aux crépitements caractéristiques de leurs armes de métal.

[...]

Apprenons à les aimer - Bernard Werber.

Lundi 5 avril 2010 à 11:31

Je ne pensais pas que tout pouvais changer aussi vite, que tout le monde pouvait devenir indifférent à tout ça, je ne pensais pas qu'il pouvait finir par se foutre de tout, je ne pensais pas que ça nous arriverait à nous, je pensais qu'on pouvait faire face, qu'on allait continuer pour elle, pour eux.



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Jeudi 11 février 2010 à 22:20

 
Je ne comprends pas les personnes qui font des gosses et qui ne les assument pas après. Je ne comprends pas les hommes qui passent leur vie devant la télé avec leur bière et leur camember coulant sur les genoux. Je ne comprends pas les gars qui ne pensent qu'à leurs petits soucis d'ordinateur, de télé et de bouffe. Je ne comprends ces hommes qui s'énervent au moindre petit bruit alors que les plus bruyants de tous sont eux. Je ne comprends pas que l'on puisse être aussi associable, bourru et vantard. Je ne comprends pas les hommes comme lui. Je ne le comprends pas.

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Tout n'est pas encore étalé, exprimer ce que je ressens envers lui serait la chose la plus difficile qu'il me serait donnée de faire, mais l'idée est là. Et ressentir cela à longueur de journées, de semaines, d'années ... c'est ... insupportable.

Mardi 2 février 2010 à 18:54

Je veux lui pourrir la vie autant qu'il pourrit la notre.


Et qu'il sache que sa proposition de rester d'où je viens je l'accepterais sans remord si seulement je le pouvais.

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